Des tirs ont retenti toute la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 septembre à Noé en Côte d'Ivoire, ville frontalière avec le Ghana. Dans la journée d'hier, alors qu'une cérémonie rendait hommage aux 16 militaires tués le mois dernier dans les attaques contre les forces de sécurité, un poste de gendarmerie et deux commissariats de police ont été attaqués à Abidjan.


http://www.lexpress.fr/pictures/852/436409_des-soldats-ivoiriens-patrouillent-dans-le-sud-de-la-cote-d-ivoire-apres-des-attaques-visant-les-forces-de-securite-en-aout-2012.jpgCertains habitants de la localité de Noé n'ont pas dormi la moitié de la nuit. Ils ont été réveillés à 1 heure par des coups de feu d'armes automatiques et de lance-roquettes. Les gens sont restés terrés chez eux ce matin. Le bruit des armes n'a cessé qu'en milieu de matinée, vers 10 heures heure locale.


Après avoir repoussé l'attaque dont les auteurs n'ont pas été encore identifiés, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) effectuaient, ce vendredi après-midi, des opérations de ratissage à Noé et ses environs. Il n'y a pas encore de bilan officiel, mais une source au sein de l'armée parlait de quatre assaillants tués et d'un blessé côté FRCI.


Quant aux attaques de Port-Bouët à Abidjan, peu avant 21 heures hier soir, il y aurait eu un mort côté assaillant et un autre du côté des forces de sécurité. L'assaut a commencé lorsque environ huit individus non identifiés sont arrivés devant une petite brigade de gendarmerie à bord de deux taxis. Ils ont ouvert le feu.


Les gendarmes se sont enfuis et les assaillants se sont emparés de quelques armes avant de quitter les lieux. Presque au même moment, deux commissariats de police étaient la cible d'attaques. Une source militaire indique que les assaillants seraient toujours dans le secteur et qu'ils sont activement recherchés. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s'est rendu sur les lieux ce matin.


Noé aux aguets, Port-Bouët pris de cours

Selon l'un des responsables des militaires du secteur, la garnison de Noé était aux aguets depuis qu'une saisie d'armes à Cape Coast au Ghana a eu lieu. Mais elle ne savait pas le jour où cette attaque allait avoir lieu et les soldats ont été surpris par la durée de ces échanges de tirs - près de 10 heures - même si parfois, il s'agissait de coups de feu sporadiques.


Les Forces républicaines de Côte d'Ivoire ne peuvent pas encore indiquer si les assaillants étaient arrivés du Ghana quelques heures plutôt ou s'ils étaient infiltrés depuis quelques jours. Du côté du Port-Bouët, les forces de sécurité ont été prises de cours, mais la situation est maîtrisée. Visiblement les assaillants ne venaient pas pour engager le combat.

 

Source: RFI

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