Plusieurs chefs d'agences humanitaires de l'ONU ont lancé mardi un appel urgent à la communauté internationale pour apporter des fonds supplémentaires pour aider les millions de personnes affectées par l'insécurité alimentaire dans la région du Sahel en Afrique de l'ouest. Ils ont avertit que l'inaction de la communauté internationale pourrait mener à une catastrophe humanitaire.

 

http://www.circleofblue.org/waternews/wp-content/uploads/2012/03/Niger_WFP_Phil_Behan.jpg« Nous lançons un appel commun pour mettre fin à l'indifférence du monde que nous avons rencontrés jusqu'à présent », a déclaré le Directeur général du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Anthony Lake lors d'une conférence de presse commune à Genève aux côtés de ses collègues du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres a de son côté indiqué que la situation au Sahel est le résultat d'une combinaison de plusieurs facteurs dont la sécheresse, l'insécurité alimentaire, le manque d'eau, la dégradation environnementale et le conflit.

 

Trois années de sécheresse consécutives ont eu un impact néfaste sur les récoltes et sur l'élevage du bétail, le Sahel se trouve dans une situation de crise alimentaire grave. Près de 8.800.000 personnes y reçoivent actuellement une aide alimentaire qui doit continuer.

 

Avec la saison « maigre » qui approche, la période entre les récoltes de juin à septembre, les agences humanitaires de l'ONU ont tiré la sonnette d'alarme, car ce chiffre risque d'augmenter et des vies risquent d'être perdues si les programmes humanitaires ne sont pas appuyés dès maintenant.

 

D'après Elisabeth Byrs, porte-parole du PAM à Genève, si les fonds n'arrivent pas dans les 4 semaines qui suivent, cette agence onusienne se verra obliger de réduire ces programmes. La vie de près de 3 millions d'enfants seraient ainsi mis en danger.

 

A la sécheresse vient se rajouter la crise au Mali qui a un impact sur toute la région. Le PAM a du stopper ses programmes temporairement dans le nord du Mali. Cette agence a des difficultés pour poursuivre ses programmes d'assistance alimentaire suite aux restrictions de mouvement. Cette situation augmente le nombre de personnes en insécurité alimentaire.

 

Au delà du Mali, les pays voisins accueillent des déplacés du conflit dans ce pays. Cela pèse sur des populations qui souffrent déjà d'insécurité alimentaire et tous les pays de la région actuellement affectés par la crise. Au Niger par exemple, la PAM vient en aide à plus d'un million de personnes. En Mauritanie, 500.000 personnes reçoivent de l'aide et ces chiffres vont forcement augmenter avec les réfugiés maliens qui arrivent.

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